Les retours sont toujours titubants, les pieds hésitent, une partie de vous reste là-bas dans la profondeur des forêts, au bord du fleuve. Il faut du temps pour revenir. L’avion ne vous en laisse aucun. Il vous précipite chez vous, vous noie dans le connu et vous dégueule de trente-cinq degrés à l’ombre à quatorze degré au soleil. Vous laissez les regards, les rires, et vous revenez les mains vides des mains tenues.
Il m’est connu depuis toujours. Pour une petite part, c’est un peu le « Syndrome Colonie de Vacances », pour n’y être jamais allé d’ailleurs …
On penserait que le plaisir de retrouver son décor surpasse le retour, mais la violence du déplacement laisse là-bas quelques lambeaux d’âme.
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