Ces avis ont suscité des critiques de la part du RES (Réseau Environnement Santé). « Il n’y a pas d’opposition entre ce que demandent les médecins du RES et ce que dit l’Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), estime Jean-François Narbonne, professeur de toxicologie à Bordeaux-I et expert à l’Afssa. La potentialité toxique de ces substances ne fait aucun doute. Mais lors de l’étude de risque, il ressort que le niveau d’exposition est au-dessous des doses journalières admissibles. »
Il poursuit : « Si on souhaite diminuer son exposition aux produits chimiques, il suffit de ne pas utiliser de biberons avec du BPA (Bisphénol A) et de manger bio. En revanche, c’est l’environnement chimique et l’exposition à un cocktail de substances présentes à de faibles doses qui nous préoccupent, notamment pour les perturbateurs endocriniens comme les phtalates (présents dans les plastiques), certains pesticides et bien sûr le BPA. » L’Afssa mène une vaste réflexion sur ce sujet. En attendant les résultats, « il semble de bon sens de diminuer l’exposition aux perturbateurs endocriniens », ajoute M. Narbonne.
C’est aussi le but du RES pour qui « il serait lourd de conséquences d’attendre des preuves scientifiques pour agir à titre préventif ».
Extrait de l’enquête « Les biberons seront bientôt garantis sans bisphénol A » de Pascale Santi, publiée sur le site du Monde, 10-03-09.
Voir aussi :
Dangerosité du bisphénol A : tous les pays ne sont pas d’accord, Le Point
Bisphénol A : dangereux aux Etats-Unis, pas en Europe…, Agora Vox
Merci Ange.
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