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A tous ceux qui ont pris l’habitude de dire ou simplement de penser : « Oui, ben c’est plus fort que moi ! », je voudrais offrir cette phrase.
Il y a une vraie raison à nos réactions.
Celles qui décrivent un être que nous nous étonnons d’être parfois.
Comprendre ces réactions sans trop s’y attarder en victime, puis décider de comment réagir la prochaine fois est une vraie libération de qui nous sommes vraiment.
Personnellement, je l’ai crié tant haut et fort jadis … en espérant aider les zombies qui répondaient « Comme un lundi ! » quand on leur demandait comment ils allaient à la machine à café. Le font-ils encore ?
Et puis, je suis passée sous un rouleau compresseur :
Petit Biloba (aujourd’hui 7ans et 11mois)
Il m’a bien fallu 4 ou 5 ans pour réaliser à nouveau que j’étais aux commandes de ma vie.
Aujourd’hui, cette phrase résonne pour moi car je m’attèle chaque jour à raviver la responsabilité de ma propre vie.
Au delà de la prise de conscience, l’étape avec laquelle j’ai encore quelques progrès à faire est l’application du principe en actions.
Rééducationnellement-votre.
Caps
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Merci Caps et pour ta réponse et pour le podcast très intéressant ……
Nous avons en effet tous à se corriger et pour ça , comprendre pourquoi nous avons tels types de comportements répétés.
En l’occurrence, et c’est pour cette raison que j’ai cette incompréhension, c’est que ça a été dans ma vie, et heureusement, la seule et unique fois où je n’ai pu maîtriser ma réaction.
J’ai eu à gérer comme chacun de nous, et peut-être parfois un peu plus que chacun d’entre nous, diverses situations, parfois graves, et je n’ai jamais failli.
Lors de ce problème, j’étais en promotion de communication grand public, en Belgique,
donc dans un contexte « travail », avec du public toute la journée, jusqu’au moment où je me suis trouvée en face de cette personne que je connaissais mais que je ne m’attendais pas à rencontrer à cet endroit là, qui a ouvert les bras pour me dire bonjour en me regardant et en prononçant quelques mots que j’ai bien compris et là ,j’ai claché, je n’ai rien pu dire, j’ai tourné les talons et je suis retournée à mon poste de travail. La personne est restée un moment dans l’espace , a même téléphoné, puis est repartie mais pendant tout ce temps j’étais incapable de réagir, incapable de parler., incapable de bouger, alors qu’intérieurement j’aurais voulu répondre et au contraire manifester ma joie……….
C’est d’un type de réaction comme ça dont je veux parler, d’une situation unique dans laquelle on réagi à l’inverse de ce quel’on veut mais qui peut parfois avoir des conséquences graves.
J’ai essayé de l’analyser , justement puisque c’est le contraire de ma manière de fonctionner, par le fait que cette situation a créé chez moi , ce moment trop fort émotionnellement, qui a fait que j’ai basculé dans cette hyper réaction négative.
Je pense que c’est peut-être là le cerveau qui effectivement se met en mode pause pour nous protéger, mais qui est grave pour la personne d’en face qui ne peut comprendre que ce qu’elle vient de vivre ………………..c’est pour ceci que j’ai cité cette réaction et que j’ai dit que l’on ne maîtrisait pas toujours tout même avec un travail sur soi-même;
Salut Bulle,
Se sentir coupable d’un comportement qu’on a eu est une situation inconfortable.
N’ayant pas connaissance de la situation, je vais te proposer une approche globale.
Il faut savoir que nos comportements sont toujours logiques et légitimes lorsqu’ils s’imposent. Il y a une vraie raison pour laquelle les mots dépassent notre pensée ou l’on s’emporte alors que l’on souhaitait traiter la situation avec tact.
C’est souvent que nous sommes nous mêmes blessés par quelque chose. Et tant que c’est le cas toute démarche extérieure à nous sera difficile.
L’important est déjà de comprendre que nous ne pouvons nous comporter avec compassion si notre réservoir est vide.
Avant de pouvoir entamer une réparation ou de se décider à réagir autrement la prochaine fois, il est donc essentiel de comprendre quel est l’élan, l’émotion, le ressenti, la pensée qui ont pris le dessus dans ce cas.
Il est nécessaire de mener l’enquête avec neutralité à propos des comportements que l’on ne souhaite plus, pour être en mesure de les modifier ensuite à volonté :
Etape 1 – Quand est-ce arrivé, à quel moment ? Quel déclencheur ? Avec qui ? Dans quel contexte ?
Etape 2 – Comment ai-je réagi ? Que ressentais-je à ce moment ? Comment ça s’est manifesté physiquement ?
Etape 3 – Quel était mon état d’esprit alors ? Qu’ai-je pensé précisément à ce moment là pour que je ressente ça et donc que je me comporte ainsi ?
Etape 4 – Ce que j’ai pensé, je l’ai pensé pour une raison légitime à mes yeux sur l’instant. Je ne me juge pas parce que manifestement j’ai un besoin qui n’est pas comblé. De quoi ai-je besoin au fond ? De compréhension, d’affection, de justice, de soutien, etc ?
Etape 5 – Comment faire pour le combler maintenant ? Puis-je me le donner à moi-même ? Puis-je le trouver autre part, auprès d’autres personnes ?
Si j’attends qqchose de qqun, alors je dois faire une demande/une démarche claire car les autres devinent rarement ce dont on a besoin. C’est comme ça, c’est la nature humaine, il n’y a pas à en tirer des conclusions sur la relation.
Quelle demande cohérente, faisable, définie dans le temps formuler le plus clairement, précisément possible ?
Etape 6 – Maintenant que je me sens mieux car mon réservoir est rempli, mon cerveau primaire n’interféra plus dans mes réactions rationnelles. Je suis prête à traiter calmement la situation.
Quel est mon intention ? Quel résultat souhaite-je obtenir ? Quel comportement j’ai décidé d’adopter pour atteindre cet objectif ?
Etape 7 – Dans quel état émotionnel dois-je me sentir pour mener à bien cette action ?
Etape 8 – Quel état d’esprit dois-je cultiver pour générer cet état émotionnel ? Quelle pensée réaliste et accessible vais-je faire grandir en moi pour cela ?
Etape 9 : Quel est mon intention vis à vis de l’autre ? Comment l’autre vit la situation ? De quoi l’autre a-t-il besoin ? Souhaite-t-il que je lui apporte ? Veux-je tenter de lui apporter ? Comment puis-je lui apporter ? Quel est mon objectif ? Comment puis-je atteindre mon objectif tout en respectant ce que vit et souhaite l’autre ?
Le processus peut paraitre long mais à force de l’appliquer, être au clair avec soi-même ne prendra plus que quelques minutes, voire quelques secondes.
Comme faire de l’exercice tous les jours pour entretenir notre corps, à terme, on résoudra nos contradictions naturelles, chaque jour, rapidement.
L’expression est laide mais on peut parler d’hygiène mentale
Etre en accord avec nous même nous permettra de faire face plus aisément aux situations difficiles au pied levé.
Pour information, je te conseille cet épisode de Podcast qui explique très fluidement comment faire face à ces situations qui nous échappent.
23 minutes pour y voir plus clair, c’est peu finalement :
Au plaisir
Merci Caps pour cette analyse . Pour moi, ce qui est dramatique , c’est que lorsque je me suis trouvée dans cette situation, la personne en face de moi qui venait me faire une surprise, n’a
pas pu comprendre cette réaction et la suite a été complètement négative à un moment où la personne en question n’avait besoin que de choses réconfortantes et non de moments négatifs. C’est pour cette raison que je m’en veux encore plus de ne pas avoir pu gérer cette réaction.
Bonjour Bulle,
Je saisis les sentiments d’impuissance et de colère que tu évoques à travers ce commentaire.
Et je vais tenter d’expliquer plus précisément mon point de vue au delà du caractère synthétique d’une citation.
Face à des moments potentiellement traumatisant le cerveau primaire a trois types de réactions possibles : la fuite, l’attaque et la sidération.
Rationnellement, après coup parfois, on se dit qu’on aurait préféré réagir autrement.
Cependant, si le cerveau en arrive à la sidération, c’est qu’il n’y avait réellement pas d’autres moyens de gérer vis à vis des circonstances du moment et des capacités à disposition.
La sidération est une mesure de protection du cerveau contre une émotion si intense que l’individu ne pourrait pas s’en remettre s’il gardait la complète conscience du fait sur le moment.
C’est pourquoi il est essentiel de ne pas se juger, de se pardonner même cette sidération.
C’est la partie « survivor » de notre être qui protège notre cerveau de cette façon.
C’est parfois le cas lors d’un viol.
Les propos qui vont suivre se veulent bienveillants et aidants.
Ils ne comportent aucune once de jugement puisqu’en général personne ne nous a expliqué comment fonctionne le trio : pensée-émotion-action et quel pouvoir nous avons sur ce trio.
Les propos suivants se proposent d’apporter une alternative aux idées communément admises par notre société :
C’est après le choc qu’intervient « notre plus grande liberté » telle que le décrit Charlie Mackesy : celle de choisir quoi faire de cet évènement insupportable.
Sans conteste, ce qui est arrivé est inadmissible, révoltant, injuste.
L’entourage mesurant souvent difficilement à quel point, c’est à nous d’aller puiser dans nos ressources internes. Elles sont gigantesques mais le plus souvent insoupçonnées.
Il s’offre alors à nous deux choix :
– soit l’évènement, désormais passé, commence insidieusement à définir ce que l’on fait maintenant, qui l’on est désormais.
La colère, la honte ou l’injustice infusent en nous, nous détruisent parce que l’on se considère victime incomprise encore aujourd’hui d’un évènement du passé.
La révolte nous emporte alors mais ne nous apaise pas.
– soit on comprend d’abord que cet évènement traumatisant est une circonstance qui vient de l’extérieur, hors de notre contrôle, comme toute circonstance.
Nous avons souvent peu de prise sur les circonstances (comme la météo, l’affection de qqun pour nous, la mort d’une personne aimée, etc).
Même si elle a été cataclysmique, c’est une circonstance parmi tant d’autres dans notre vie.
Après avoir accueilli les ressentis sans les nier, on passe un temps à s’observer pour cerner nos pensées, celles qui font naitre nos émotions désagréables, à l’origine de nos actions, nos réactions, nos inactions et même nos dépressions.
Puis, l’on s’interroge le plus rationnellement possible sur l’impact de cet évènement du passé sur notre vie actuelle, en ne s’attachant qu’aux faits :
* Situation temporaire ou permanente ?
* Affecte quels aspects de notre vie ou notre vie entière ?
* Que puis-je faire à mon échelle pour minimiser les effets indésirables de la situation telle qu’elle s’est installée ?
Quoi d’utile puis-je faire émerger de la situation ?
Que puis-je construire de beau pour mon avenir ?
C’est là que l’on va choisir sciemment par quelles pensées constructives, nous allons à chaque fois remplacer la pensée délétère qui vient à notre esprit presque automatiquement. En découleront des émotions plus agréables qui seront enfin le carburant d’actions positives pour notre vie.
C’est à ce moment précis que nous avons l’entière liberté de choisir comment réagir à aux circonstances.
Ce n’est certes pas un chemin facile mais c’est un chemin salvateur.
Cette résilience est abordable par chacun de nous, à partir du moment où nous réalisons que nous avons le contrôle de nos émotions, que les émotions ne sont pas le fruit de la fatalité.
« notre manière de réagir aux choses est notre plus grande liberté » oui, je suis d’accord sauf que dans certaines circonstances ou situations, qui je pense nous touchent au plus profond de nous-mêmes, nous pouvons nous trouver dans un état proche de la sidération et réagir à l’inverse de ce que nous souhaiterions, mais en totale impuissance ou impossibilité de faire autrement et qui peuvent avoir des conséquences graves. Nous pouvons tous dire, je ferai de telle manière la prochaine fois ……….mais c’est faux..