Pour une Montessorienne, je n’écoute et n’observe pas assez Petit Ginkgo …
Le temps des bêtises est arrivé :
* Vider le shampoing sur la serviette dans la baignoire
* Ecrire au crayon de couleur sur la table en bois
* Déchirer un livre pour voir si cette grosse dernière page n’en cache pas une autre.
* Monter debout sur le tricycle
* Escalader la table basse pour aller chercher le verre d’eau à l’autre bout
* Taper plus ou moins fort un pot en verre sur le carrelage pour écouter les différences de son
* Dévisser la télécommande de l’avion avec le tournevis posé sur le bureau
* Monter sur la grande chaise pour attraper le sac de gruyère et en mettre une pleine poignée dans sa bouche.
* Refuser catégoriquement de manger la soupe
L’adorable angelot se transforme en terrible sauvageon ! A force d’accumulation et la fatigue aidant, le ton monte rapidement …
Mais hier soir, j’ai compris qu’il avait pris confiance en lui et ne suivait que sa tendance naturelle à découvrir le monde, à apprendre. Il affichait une grande fierté à vider toute ma bouteille neuve de shampoing. Quand j’ai commencé à me lamenter, il est resté interdit. L’incompréhension se lisait dans ses yeux. « Comment Maman n’est pas fière de moi, d’avoir réussi à ouvrir le bouchon ? ». J’ai cessé d’être agacée et je lui ai expliqué pourquoi ce n’était pas une chose à faire … Il a alors refermé le bouchon avec son index ! L’explication a eu plus d’impact que la colère.
Il est loin d’être question de laxisme, mais de règles et d’explications sans brider le développement naturel de l’enfant. C’est, du coup, un sacré travail sur soi pour éviter de se facher contre l’enfant agaçant après une journée de travail bien remplie. En prenant un peu de recul, j’aurais vu combien il avait progressé ces derniers temps et j’aurais adapté l’environnement.
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