« Les parents qui font garder à l’extérieur de leur domicile leurs enfants, âgés de moins de six ans au 1er janvier 2014 (nés après le 31 décembre 2007), bénéficient d’un crédit d’impôt. »
Note informative lors de la déclaration d’impôts sur les revenus 2014.
Que se passe-t-il après 6 ans ?
Les enfants sont capables de se garder tout seuls ? Donc il n’est plus besoin de dépenser pour cela ?
Dans le cas de l’embauche d’un salarié à domicile, il semblerait que l’abattement s’applique. Mais la plupart des familles n’ont pas les moyens d’opter pour cette solution, notamment avec les lourdes cotisations patronales … Il y a aussi l’option des chèques emploi-service.
Sinon, pour les longues périodes, il reste le centre aéré qu’il faut aussi payer.
Pourtant de nos jours, les parents sont mal considérés si leurs enfants restent seuls à la maison !
Dans les années 80, il paraissait tout à fait courant que les enfants passent tranquillement les mercredis chez eux alors que leurs parents étaient absents.
Combien de 30/40tenaires ont été babysittés par le Club Dorothée ?
Je ne dis pas que c’était une excellente solution à long terme parcequ’un enfant a évidemment besoin d’être entouré par sa famille.
Mais je constate que les mœurs changent avec l’époque.
D’ailleurs votre Caps ne sachant pas encore dire les chiffres restait à la maison, immobilisée dans les plâtres, avec le fameux Socotel à ses côtés, quand ses parents partaient travailler !
Plus tard, elle faisait parti de ces ‘enfants-clef’ qui rentraient sagement (ou moins sagement) à la maison après l’école. Il suffisait d’un petit coup de fil à sa mère pour la rassurer une fois au bercail.
Caps n’a jamais mal vécu la situation. Elle était surtout très fière de jouir de sa liberté, sans en abuser puisqu’on lui faisait confiance.
Aujourd’hui, nous protégeons tellement farouchement nos enfants contre les mauvaises-gens que ces gosses ont perdu en autonomie.
Il est évident que ce choix dépend aussi du caractère de l’enfant.
Toute proportion gardée, il n’est pas question de laisser un jeune enfant se faire à manger, se débrouiller 2 jours d’affilé ou de le laisser le soir pour aller faire la fête jusqu’à pas d’heure.
Depuis l’âge de 5 ans, Ginkgo a été entraîné à rester seul d’abord quelques minutes (le temps d’aller chercher le courrier) jusqu’à 2-3 heures (un mercredi après-midi quoi !) à l’occasion, aux alentours de ses 7 ans et demi.
C’est à peine si j’ose l’écrire de peur que les gendarmes débarquent au Phare !
Parce que nous connaissions son bon sens, il a appris à nous appeler ou appeler les secours. Il sait parfaitement qu’il ne faut pas bouger si l’on sonne à la porte. Il connaît aussi les gestes essentiels s’il y avait un incendie dans l’immeuble.
Certes nous prenons un risque, mais il est calculé.
Même si les spécialistes ne le conseillent pas avant 9-10 ans, la situation responsabilise Ginkgo (8 ans et 4 mois). Il en est fière et du coup la confiance s’est densifiée petit à petit.
Je ne dis pas que nous avons raison mais les décennies passant, nous pouvons nous interroger sur ce changement de point de vue.
Qui a décrété que laisser un enfant seul, tranquillement à la maison, était passible des services sociaux ?
Cette question de garde est peut-être l’une des raisons aussi pour lesquelles fleurissent des objets connectés (montre, caméras, puce gps, etc) pour surveiller à distance ses enfants …
Quand on voit déjà l’évolution des babyphone/video(s) ces dernières années, je me dis que la surveillance est devenue une grave pathologie de notre société.
Comment la liberté individuelle survivra-t-elle à tout ça ?
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