Poussons la réflexion jusqu’au bout … Tout du moins jusqu’à la démarche bioclimatique.
Pour limiter la consommation d’energie non renouvelable, même renouvelable, il est facile d’imaginer une maison naturellement tempérée présentant le moins de déperdition possible. Cette maison existe et s’appelle la « Maison Passive« .
La conception, le choix des matériaux, les techniques de construction draconiennes permettent de répondre à une norme précise qui explique que ce type de maison n’a même pas besoin de chauffage. Le concept étant psychologiquement dérangeant, dans la pratique, on y trouve un chauffage d’appoint type poil ou insert.
La norme allemande « Passivhaus » est accordée à partir d’un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh/m²/an, et un besoin de moins de 50 kWh/m²/an d’énergie finale (les 15 kWh/m²/an du chauffage + l’énergie nécessaire au chauffage de l’eau + l’électricité consommée par la ventilation + climatisation+électricité domestique).
En comparaison, les logements des années 1960 et 1970 nécessitent en moyenne, 320 kWh/m²/an.
Souvent cette maison est dite positive grâce à l’adjonction de capteurs solaires photovoltaïques et thermiques, la rendant auto-suffisante pour le chauffage de l’eau et l’électricité, voire produisant un surplus revendu.
(Le caractère écologique des capteurs solaires, durant leur entier cycle de vie, étant à évaluer comparativement …)
Le règne du gaspillage est terminé …
Une question me taraude, cela signifie-t-il que la maison passive est étanche ?
Car nous le savons, une maison où il fait bon vivre est une maison respirante (cf. Maison en Bois).
L’architecte Emmanuel Coste reprend ce précepte très en vogue mais presque inexistant en France, dans son livre : La Bonne Maison.
Maison réalisée à l’initiative du photographe Yann Arthus-Bertrand, pour l’émission Vu du ciel.
Son but ? Démontrer qu’il est possible de réaliser une maison totalement économe en énergie à un prix accessible : 230 000 euros et 13 euros de chauffage par mois pour 120 m² habitables.
Be First to Comment