A l’heure du GPS, nous sommes la génération égarée … 🙂
La mode est aux bilans de compétence ! Une quantité étonnante de trentenaires – après moins de 10 années d’activité – réalise ce retour sur eux-même et sur leur futur. La démarche est très loin de celle du quinca, qui souhaitent extraire quelques capacités pour rentrer dans une case du marché de l’emploi.
Les juniors cherchent un poste vraiment adapté à leurs aspirations, pour recadrer leur vie.
Certains se posaient ces questions dès le démarrage de leur carrière. Parmi eux, seuls quelques uns ont osé changer de route.
A l’époque, les autres ne s’en sont pas aperçus ou ont juste tenté, pour voir ou mettre à profit leurs études. C’est aujourd’hui, après avoir expérimenté leurs compétences, mis en œuvre leur diplôme, encaissé de bons salaires, que beaucoup font le constat : Non-épanouissement professionnel = Morosité de leur vie.
Nos ainés pensent que nous sommes une génération de fainéants, préférant nos RTT et ne nous investissant pas assez dans notre boite. C’est une question de génération. Quelques raisons à cette déroute, parmi d’autres :
* nous avons compris à quelle point la qualité de la vie comptait.
* les soixante-huitards ont engendré une génération d’égoïstes
* nous avons été bercé d’illusions tout au long des études, rendant le premier contact avec la vie active plutôt violent.
* l’entreprise s’intéresse au profit – à juste titre – moins à l’humain.
* le goût de l’effort est une valeur perdue.
* atteindre, coute que coute, 97% de réussite au bac au détriment des formations professionnelles est une hérésie.
Il est possible que nous voulions tout : le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la crémière et le fond de commerce.
Mais parmi ceux qui ont contracté cette maladie, beaucoup seraient prêts à renoncer à une partie de leur confort financier pour vivre plus en harmonie avec leur soi profond. Le cycle BabaCool est de retour, en toute lucidité !
Encore un cas où la sagesse de Paracelse s’applique : Tout est poison, rien n’est poison, la dose fait le poison …
La réflexion devient plus pragmatique dans tous les domaines : se nourrir le plus sainement possible, préserver la planète, être présent auprès de ses enfants, écouter son corps, prévenir les maladies au lieu de tenter de les traiter …
La simplicité est de mise et impacte notre activité professionnelle. A quoi bon, une paie extravagante quand on a pas le temps d’en profiter ? A quoi bon les responsabilités dévorantes si on est sous Prozac ? A quoi bon vivre si la vie n’a pas de sens. A quoi bon ?
La notion d’ « être utile au monde » revient souvent aussi. Beaucoup s’apaiseraient en donnant un sens fort à leurs actions, à leur activité. Est-ce un syndrome typique à l’industrie ?
Sans tomber dans l’utopie, glisserons nous vers l’Humanisme ?
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