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Parentalité Positive #4 /6 – Quand l’école parasite

Cette année, l’école de Petit Biloba a pris de plus en plus de place

Petit Biloba a développé une profonde envie d’y aller …

… pour voir les copains qu’il s’est fait depuis septembre.

Voilà tout ce qui compte à ses yeux. 😉

Cependant les maitresses déplorent le mouvement de l’enfant en classe, quelques débordements émotionnels impressionnants et son non-intérêt pour les sujets d’apprentissage, préférant imaginer des jeux en classe.

Voilà grossièrement ce que l’on a reproché à un ENFANT de 4 ans !

Seulement à force de se focaliser sur ce qui ne va pas, leurs discours finissaient par être tellement dépressifs …
Ce qui a créé en moi, une systématique et forte tension avant de passer la grille à l’heure de la sortie des classes.

D’ailleurs, je me voyais de plus en plus fâchée contre l’enfant lorsque j’avais oui-dire d’un comportement ‘inacceptable’ avec ses camarades.

Il n’est tellement pas comme ça dans la vraie vie.

Ainsi, alors que consciemment je sais à quel point, il est bien plus utile de l’aider à accueillir et canaliser ses émotions, inconsciemment, je me suis laissée polluée insidieusement par la vision normalisante des enseignantes.

Petit Biloba fournit sans cesse un gros effort d’adaptation à l’école. Pourtant les feedbacks des enseignantes n’ont pas été très encourageants en comparaison du travail qu’il a accompli .

Et moi, j’ajoute à cette pression, une colère (rentrée) de plus en plus intense pour deux raisons :

  • L’incroyable difficulté de communiquer avec les maitresses pour mettre en place des actions efficaces et concrètes visant à obtenir des résultats tangibles pour elles, pour la classe et surtout pour Petit Biloba.

  • Le sentiment de solitude face au comportement ‘anormal’ de notre enfant (selon le reflet de l’école)  alors qu’en dehors il est drôle, affectueux, bien dans ses baskets et créatif.

Du coup, au lieu de voir l’enfant comme maturant, apprenant de son environnement, sur la bonne voie, j’ai commencé à être agacée comme si c’était un perturbateur impénitent.

Non-sens car j’ai tellement vu sa colère s’apaiser, sa sensibilité se dénuder et lui muer en petit mec cool, ces trois dernières années.

Et puis, s’il avait un vrai trouble de l’attention (qui ne pourra être évalué qu’à partir de ses 6 ans) ? Cela signifierait que même en y mettant la meilleure volonté du monde, Petit Biloba est sans nul doute face à des pulsions qui dépassent même les plus grands.

A force d’entendre des horreurs, j’ai perdu une partie de ma compréhension et de ma bienveillance envers lui.

Du coup, il ne se sent probablement plus autant protégé, ‘en sécurité’, avec moi qu’auparavant. Il sent aussi se profiler, à la maison, cette pression sociale auquel il résiste instinctivement pour rester lui-même.

Comme si face à son grand besoin de liberté et d’expression, à la maison aussi, lui était asséné l’injonction qu’il entend toute la journée « Tiens toi tranquille ! »

Et si c’était son TALENT ?

Jusqu’à son frère, Ginkgo (10 ans), qui pense que si son prof (aussi directeur de l’école) est désagréable avec lui, c’est à cause du comportement en classe de son petit frère qui lui a été relaté.

De ce point de vue, l’école semble avoir une influence délétère sur Petit Biloba et notre famille.

Et non, ce n’est pas les paroles d’une mère excusant systématiquement son enfant, en se voilant la face.

La psychologue et la psychomotricienne ont percé Petit Biloba à jour :

« Ainsi, Petit Biloba est un petit garçon dynamique, volontaire et avec de bonnes capacités corporelles et cognitives. Cependant, sa gestion des émotions ainsi que son impulsivité peuvent actuellement le mettre en difficulté sur certaines activités aussi bien scolaire que dans la vie quotidienne.

Il est ainsi nécessaire de l’accompagner afin de l’aider à mieux comprendre ses ressentis et à mieux gérer les sensations qu’il peut éprouver tant au niveau corporel que psychique. »

Psychomotricienne

« Aussi, il nous semble qu’il est important de tenir compte de son fonctionnement et de son originalité. Il a en effet de grandes capacités dans les liens logiques et dans la créativité et peut l’exprimer en détournant le matériel.

Et dans une pensée divergente et en arborescence, il peut peut-être être déroutant voir « mettre à mal » l’organisation, le fonctionnement et les objectifs de la classe, or, il nous semble que ce sont des capacités plus qu’importantes et intéressantes qu’il est important à notre sens, non pas d’étouffer, mais bien de développer.

Petit Biloba a besoin de liberté tout en étant contenu, mais surtout reconnu dans toute l’originalité qui lui correspond. Il nous semble que c’est dans le regard de l’adulte qu’il pourra prendre pleinement conscience et confiance en toutes ces capacités et en Soi tout simplement. »

Psychologue

Mais Ginkgo n’était pas en reste.

A suivre

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