Quand remettre son enfant à l’école ne changera en rien notre contribution familiale à l’effort économique national, pourquoi nous y obliger ?
Qu’une envie : désobéir.
Comme un petit goût de déjà vu avec l'injonction de se faire vacciner contre le H1N1 ... Cliquez ICI pour retrouver les quelques posts parlant de cette autre crise, il y a une bonne dizaine d'années.
Certes, il se passe à l’échelle d’une Nation, ce qui arrive à l’échelle d’une Association.
Ce sont toujours les mêmes qui mettent la main à la pâte quand ceux qui ne font rien passent leur temps à critiquer.
Jusque là, je ne l’avais pas ramenée à propos de la gestion française de l’épidémie de Covid-19, ni ici, ni en famille élargie, ni même en apéro visio !
Mais je ne vous cache pas que l’annonce du retour OBLIGATOIRE en classe des enfants, à deux semaines des grandes vacances est la goutte d’eau qui cristallise mon agacement.
Mon Petit Biloba (7ans et 11 mois) est tiraillé entre retrouver ses copains et veiller son chat-vache qui vit ses derniers jours, en ce moment. Quant à retourner étudier en classe, il n'en a que faire. Nous nous sommes d'ailleurs rendu compte qu'en 3 mois à mi-temps à la maison, Petit Biloba avait rattrapé 6 mois d'apprentissage à plein temps à l'école. Ce qui nous interroge d'ailleurs sur les suites de sa scolarité ... Mais c'est un autre sujet !
Il est évident qu’il n’y a aucun sens à opposer santé et économie.
Cependant ces politiques, ces serviteurs du bien public, pensent-ils vraiment faire redémarrer l’économie en remettant au boulot bon nombre de parents à 15 jours des grandes vacances ?
Et par autoritarisme qui plus est …
Ceux qui cherchaient à retourner au boulot, pour toute sorte de raisons légitimes, ont déjà renvoyé leurs enfants à l’école. Si les autres ne l’ont pas fait, c’est qu’il y a des raisons plus profondes que les politiques ont tout simplement mis de coté.
L' Autoritarisme est donc le seul outil de l'Etat ? Belle pédagogie à la grand papa ! On est loin d'une coopération nationale encourageant à la responsabilités individuelle, qui fait naitre l'entreprenariat, l'initiative et l'innovation. Et après on s'étonne du regain de violence qu'il y avait en France avant le confinement et qu'il y a toujours depuis le déconfinement. (Plus ou moins politiquement repris, on est bien d'accord.) A traiter les gens comme des ados boutonneux, à se positionner comme des parents ne comprenant pas le besoin d'émancipation, on ne fait naitre que de la révolte. La relation Etat - Population n'était déjà pas bien belle avant la pandémie.
Malgré les dires de Blanquer, la motivation de cette injonction à renvoyer les mômes en classe n’a rien de pédagogique pour 8 jours effectifs d’école.
Son Président de la République ne s’en est d’ailleurs pas caché.
Alors pourquoi nous abreuver de billevesées ?
Retour en classe OBLIGATOIRE dans des conditions plutôt ridicules d’ailleurs …
La distanciation entre élève doit s’appliquer en classe (enfin si la salle le permet) mais pas dans la cour !
Que ces politiques aient l’honnêteté d’afficher des faits et des motivations cohérentes, même si elles n’ont rien à voir avec l’enseignement.
Ils ont pourtant déjà fait ce type d'erreur, en début de pandémie, en tentant de faire croire à la population que le masque ne servait à rien, afin d'éviter que le commun des mortels ne dévalise les masques alors bien plus utiles aux soignants. Tout ça parce que les stocks de crises étaient au plus bas par défaut de prévoyance et de gestion. L'exemple de la Corée (qui n'a pas confiné mais a appliqué des règles de distanciation sociale comprenant le port du masque) a montré l'utilité de ce dernier. N'aurait-il pas été plus utile d'encourager les français à fabriquer leur propre masque dès le début, plutôt que de les prendre pour des benêts en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes ?
En tout cas, l’année scolaire est tellement finie que la collège de Ginkgo (13 ans et 4 mois) a fait le conseil de classe, demande de rendre les manuels le 23 juin, propose un emploi du temps d’en tout 8h de cours pour la semaine 26. Seuls ceux qui le veulent vraiment y retourneront la semaine 27, puisque c’est semaine garderie pour cause de préparation des profs à la rentrée de septembre.
Si, uniquement 50% des élèves de primaire et 30% des collègiens étaient rentrés en classe depuis le déconfinement, c’est qu’en début de confinement, l’Etat a rapidement joué sur la corde de la peur pour rendre ses citoyens bien dociles au nouveaux décrets. Mais il ne les en a pas libéré au déconfinement.
« Nous sommes en guerre ! »
En guerre contre un virus !!?? Il est simple et plus rapide de mettre tout le monde sous cloche. Peut-être. Quant à s'engager dans une solution à long terme pour éviter la récidive ... - Pas de visionnaire d'Etat pour mettre en place des plans d'accompagnement de la population pour prendre en main leur santé générale et donc l'efficacité de leurs défenses immunitaires. - Pas d'Homme d'Etat en mode solution à plusieurs décennies, comprenant que cette crise est la résultante d'une maltraitance environnementale mondiale. Pourtant, il n'y a pas à choisir entre santé et économie ! Mais c'est aussi un autre débat.
L’Etat n’a-t-il pas pensé à faire régresser cette peur au sein de la population afin que le flux de la société reprenne son cours normal ?
L’Etat n’a-t-il pas des conseillers en psychologie sociale pour leur expliquer qu’
Oreille apeurée n’a pas accès à la rationalité ?
Pour renvoyer les gens au boulot, il était probablement d’abord nécessaire de rassurer la population et non de rendre le retour en classe obligatoire.
Belle méconnaissance de la psychologie humaine !
Si l’Etat gère de la même manière les questions nationales et de politique étrangère que le citoyen lui a confiées, ce n’est pas rassurant.
Lucidement-votre !
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