Rappelée dans mon cheminement par un reportage de Zone Interdite sur l’Ecole à La Maison : le quotidien de plusieurs familles non-scolarisées, et la poursuite de l’expérience d’une année à l’étranger, en famille.
Tout commence par un choix de vie, se poursuit par la volonté de donner le gout d’apprendre à ses enfants et se maximise par la folle idée d’être heureux dans la vie !
Je ne suis pas sûre de vouloir pour mes enfants la course perpétuelle, les petits déjeuners lance-pierre, les corridas pour respecter, à tout prix, les horaires, la pression des devoirs, l’uniformisation, l’angoisse de l’échec, la programmation, le bachotage pour l’examen.
Une utopie … (?) … de leur donner la chance de développer leur propre caractère, de leur ouvrir l’esprit au monde, de les rendre autonome dans leurs choix, leurs apprentissages ? C’est, à mon sens, ainsi que l’on construit des individus solides et à l’aise dans leurs baskets.
Il est fort probable, que l’IEF (Instruction En Famille) soit une réponse valable à ces aspirations, parmi d’autres.
Continuellement, 2 arguments, 2 inquiétudes apparaissent face à ce choix. Les familles, les expériences rencontrées depuis que je rentre dans ce monde, m’aident à y répondre :
* la socialisation : ces enfants souvent équilibrés, côtoient d’autres enfants scolarisés ou non scolarisés à l’occasion d’activités extérieures, sportives, musicales, de visites. Les copains ne semblent pas être absents de ce choix de vie.
* la possibilité de revenir au système standard : manifestement, parmi les qualités que l’on souhaite développer par ce biais, il y a l’adaptabilité. Ces mômes sont souvent vraiment ouverts et débrouillards. Alors quand le temps est venu, et puisqu’ils le choisissent, la transition n’est pas douloureuse.
Loin d’être une intégriste du sujet, la tache ne me semble pourtant pas démesurée. Nous, parents de Petit Ginkgo, avons la chance d’avoir un petit bagage, mais de nombreux parents sont loin d’être freinés sans cela. De plus, est entrée à la maison, cette pédagogie Montessori qui, je le vois tous les jours, est d’une puissance insoupçonnable pour celui qui n’y a pas gouté. (Il va vraiment falloir que je poste un peu sur le concept.)
Je ne suis même pas sûre d’être capable de quitter mon travail pour plusieurs années afin de mettre cela en place … mais cela ne m’empêche pas d’évaluer la question. Qui sait, à force d’y penser, nous trouverons peut-être les moyens d’atteindre nos ambitions.
Quoiqu’il en soit, ce reportage est le signe que l’idée est dans l’air du temps … La mode nous rattrape encore ! Mais ne serait-elle pas fondée sur la réalité d’une défaillance ?
Be First to Comment