Jeudi s’est imposé à moi comme une évidence :
Quitte à être séparés, pourquoi le camp de base ne migrerait-il pas vers une région vallonnée à deux pas de la montagne et à quatre de la mer ?
Jusque là, la balance penchait plus du coté de la douceur de vivre, du rythme de petit Ginkgo (1an et 8mois), des horaires attrayants à Industrie & Co.
Violemment, l’aspect géographique devient l’objectif à atteindre. Depuis 10 ans, je nourris le souhait de retourner en Rhône-Alpes.
Les aléas de la vie, nous en ont plutôt éloignés et la conjoncture favorable au retour en terre promise ne s’impose pas, actuellement. Rien ne nous rapprochera de Lyon, si ce n’est une volonté personnelle.
* Cette révélation est le fruit d’une longue introspection sur la prise en main de sa propre vie. Le coup de fouet de ces dernières semaines donne gout à la témérité. Se contenter du tiède, en attendant d’autres hospices, devient insupportable.
« Si tu veux obtenir quelque chose, saisis-le »
* Le besoin d’être fier de soi-même s’impose, à travers le goût pour un nouveau challenge. Il faut passer à l’étape suivante : s’épanouir dans un milieu plus riche.
* L’excitation ressentie à l’appel d’un chasseur de tête, me prouve que le jeu social ne m’est pas encore totalement indifférent. Pourquoi, ne pas se donner encore 3 ans pour mener mon cheminement professionnel et en profiter pour capitaliser quelques années de plus ?
* La dynamique amicale a toujours été d’une cruciale importance or l’isolement me pèse de plus en plus.
* La peur de demain nourrit peut-être ce sursaut d’indépendance personnelle.
Cependant, une pareille décision remet en cause, plus ou moins temporairement :
* Le cheminement profond sur l’éducation des enfants, le temps qu’on leur consacre et la qualité des échanges. Il faudrait quitter Nanou aussi … et peut-être mettre Ginkgo dans une école non-Montessori.
* La spéculation sur le changement radicale de vie professionnelle, loin de l’industrie, orientée vers un travail indépendant, à l’écoute de l’autre.
* La cohésion de la cellule familiale, qui de ce fait attendra encore au moins une année pour exister en dehors des WE.
La réflexion me parait typiquement égoïste, bien qu’Ange soit derrière moi. C’est aussi choisir la facilité.
Mes projets alternatifs ne seraient-ils pas encore assez murs ? J’imagine alors, en parallèle, développer mes compétences en psychologie, parentalité et pédagogie. Mais aurais-je le temps avec une nouvelle vie ?
Tout ceci n’est-il pas la conséquence du délire adrénalinitique, que je subis depuis plusieurs semaines ?
Enfin, si j’avais les idées claires, je serais en train de mettre à jour mon CV, au lieu d’écrire cette prose …
Be First to Comment