Notre petit Biloba a eu 6 ans, hier.
La vie continue …
… avec son impatience d’obtenir ses cadeaux et sa joie de vivre (au téléphone) !
La vie continue …
… en me battant pour que Belle Maman fasse porter des T-Shirts anti-UV aux enfants dès qu’ils s’exposent au soleil (fuck ces putains de cancer à partir de 60 ans), pour qu’elle laisse à l’ainé la liberté d’un minimum de 10 min bi-quotidienne de jeux vidéo, pour que le plus jeune puisse faire face à sa peur du noir malgré une frontale confisquée.
Mais quelle mouche l’a piquée ?
La vie continue …
… en triant tout ce qui au Phare est en attente depuis des mois : la verrerie que je garde pour les cosmétiques maisons ou cadeau, les livres et BD de la bibliothèque du séjour, les vêtements à donner, les papiers empilés nonchalamment à classer, les factures non encore acquittées,
ou en attente depuis des années, comme les affaires de bébé qui encombrent puisque mon bébé n’est plus un bébé.
Depuis que j’ai réalisé à quel point les morts n’ont plus d’intimité, je ne regarde plus les papiers, les dédicaces, les lettres, les factures, les écrits personnels, les dessins, les photos, les fichiers de la même façon.
Un jour, emprunt de tristesse, de colère ou tout autre émotion incontrôlable, quelqu’un jugera de la qualité de ma pensée, de ma vie, de mes relations.
Peut-être même à l’image d’un enquêteur, quelqu’un cherchera en vain des réponses à un geste ou à un comportement.
En débarrassant l’appartement de Little Big Brother, je ne pouvais m’empêcher de penser à toutes ces choses qui ont une valeur sentimentale très personnelle mais qui finiront à la poubelle car le ‘débarrasseur’ n’y comprend rien et n’a aucun intérêt à s’encombrer avec des choses qui n’ont pas de sens pour lui.
La vie continue …
… en faisant le vide de tous ces éléments que l’on pose quelque part et que l’on ne touche plus depuis 7 ans, en faisant de l’espace, en se débarrassant du superflu ou de l’inutile, en supprimant toutes ces choses stockées car « on ne sait jamais ça pourrait servir ! »
Et puis ça simplifiera la vie de mes propres débarrasseurs 😉
J’ai besoin de m’alléger, de n’avoir pour essentiel que ce que j’ai en tête, d’éradiquer ce qui me pèse, de me libérer d’un certain carcan lié au matériel, au passé, au dépassé.
La vie continue …
… en repoussant l’heure de dormir jusqu’aux confins de l’aube.
La vie continue …
… et c’est normal, pour le reste du monde.
A partir de combien de temps, de quelle intensité de morosité, à partir de quel comportement irrationnel, estime-t-on que le deuil devient pathologique ?
Et puis, l’heure venue, me laisserais-je à nouveau goûter à la vie, sans culpabiliser de ne plus y penser à chaque minute ?
Au plaisir de vous lire.
La vie n’est pas une perpétuelle menace et tes petits t’échapperont progressivement mais doucement…. Quant au deuil il n’est pas pathologique, sauf s’il te met dans une angoisse morbide. Il faut en effet alléger les choses et le souvenir, pour que le chagrin et la douleur s’allègent aussi. C’est le commencement qui est le plus dur, puis il se dissout peu à leu dans les choses de la vie. Tu sais bien que c’est la vie la plus forte au bout du compte. Tiens bon et force-toi à te sourire à toi-même.
Déjà, bon anniversaire à Petit Biloba.
En quelques années d’intervalle, j’ai perdu trois êtres chers d’un cancer du poumon, tous en juillet…….. c’est un peu difficile.
Certes la vie continue, mais pour ma part, je ne sépare pas facilement des choses qui me rattachent aux gens par les souvenirs qui s’y rapportent, c’est pour moi une façon de combler ce vide, et peut-être même de pouvoir faire le deuil.
Il ne faut pas que tu culpabilises mais c’est la même réaction pour tous ceux qui perdent quelqu’un d’un départ volontaire. Il faut te dire que si c’était sa volonté, il aurait toujours trouvé un moment même avec ta présence ou ton soutien.
Tu sais combien le bonheur et la vie sont fragiles alors profites de tous les instants et choisis de trouver le positif avec ta famille et tes amis pour ne pas laisser de place au doute,