L’habit ne fait pas le moine.

Des tas de produits BIO fleurissent sur les rayons des supermarchés.
BIO d’accord mais sous quelles certifications, labels, marques, contraintes, normes ? Quelles sont les certifications associées à l’Agriculture Biologique ?

On retrouve la très célèbre certification française AB, qui garantit, par des organismes de certification indépendants, à la fois :

• * Un aliment composé d’au moins 95% d’ingrédients issus du mode de production biologique, mettant en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement et du bien-être animal. C’est-à-dire que dans ces produits AB, les ingrédients sont produits sans engrais chimiques, sans pesticides et sans OGM, et se fonde sur une rotation des cultures. Concernant les élevages, le label AB se fonde sur des traitements antibiotiques limités, pas d’élevages extensifs, et une surface au sol définie.
• * Le respect de la réglementation en vigueur en France.
• * Une certification placée sous le contrôle d’un organisme agréé par les pouvoirs publics français, répondant à des critères d’indépendance, d’impartialité, de compétence et d’efficacité tels que définis par la norme européenne .

Pour plus de détails se référer aux Règles d’usage de la marque AB … Marque ou Certification ?

On trouve aussi dans les rayons  la certification Agriculture Biologique Union Européenne qui d’après Wikipédia est très controversée :

• * parce qu’il autorise les pesticides et que la Commission s’aligne ainsi « sur les exigences des multinationales et veut rabaisser l’agriculture bio au niveau de l’agriculture dite « raisonnée » qu’elles soutiennent » . Les amis de la Terre et d’autres ONG jugent que ce règlement est contraire au principe de liberté de choix pour le consommateur, qui ne pourra plus savoir s’il mange ou non des OGM.
• * parce qu’il tolère une teneur maximum de 0.9 % en OGM, moyennant que le producteur soit en mesure de prouver que cette contamination est non intentionnelle. Les détracteurs des OGM estiment ce taux suffisant pour favoriser une large contamination de l’agriculture, y compris biologique par des transgènes, ce qui à terme ferait perdre le label bio à de nombreux agriculteurs bio.

Un écho semble dire que depuis le 1er Janvier 2009, ces deux certifications appliquent le même cahier des charges … celui de l’UE. Info ou Intox ?!

Concrètement, je n’ai toujours pas ma réponse à la question du petit déjeuner de Petit Ginkgo, ce matin : préférer le lait Carrefour Bio portant la certification AB ou le lait Casino Bio, portant la certification européenne, voire chercher mieux ? On va préférer le AB pour le moment.

En dehors de ces 2 certifications, il existe d’autres certifications pour divers produits, pas forcément alimentaires, comme par exemple, Les Simples.

Attention aux labels et marques auto déclarées,  notamment dans les grandes surfaces, à passer au crible. Faites le tri entre les vrais « règlements » exigeants et encadrés et les poinçons marketing qui jouent un peu trop sur la couleur verte et les tendances natures, sans aucun fondement.

Les plus rigoureux, ne s’arrêtent pas au système de production agriculture biologique, mais s’intéressent aussi à la bio-dynamie comme le label (?) Demeter,d’origine allemande, instauré par l’anthroposophe Rudolf Steiner en 1924.

ou suivent une charte biologique, écologique, équitable et durable dans la biodiversité, comme Nature et Progrès.

C’est au consommateur d’être vigilant … car c’est d’abord son comportement solidaire et éclairé qui va permettre de limiter les pratiques abusives.
Exiger des normes claires et standardisées est la clef d’une meilleure lecture des étiquettes.
L’Agence Bio, groupement d’intérêt public, travaille déjà du contrôle à la certification. Mais certains industriels profitent de l’engouement pour le BIO, pour faire avaler des couleuvres au consommateur perdu.

Société de Consommation

Voir aussi :
Alimentation: décryptage des labels « bio »