Il faut se garder toutefois de regarder la mer avec l’œil d’un curiste : ce n’est pas qu’un simple édredon de beauté. D’abord, la mer est endroit d’hostilité. Une nature brute, un monde sauvage. Quand je m’y aventure, j’ai l’impression d’être le premier homme. Mais tous les marins ont ressenti ce même choc primitif. Surtout nous, Bretons, quand il s’agit de l’Atlantique Nord, un lieu des grandes mortifications pour le monde de la pêche. Il n’y a pas d’habitué dans cet Atlantique et pas d’habitudes.
Cette réserve de violence sans fin ne correspond plus du tout à notre monde domestiqué et si habitué aux fameux principes de précaution.
Olivier de Kersauson, Ocean’s Songs
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