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Polyamory in a monogamous world

Il est des sujets intemporels.

Je comptais rajouter la vidéo suivante dans les commentaires d’un vieux billet (très lu sur ce blog), datant de plus de 8 ans : Théorie de l’Attraction qui traite de l’amour et du désir.

Mais finalement je crois que le sujet mérite mieux que cela.

Mon point de vue sur la question de l’amour, de son aspect polymorphe et non exclusif est resté le même en substance.

Cependant, en grandissant un peu, je me suis aperçue que ce besoin de se nourrir quelques aspects de soi-même, de cette façon, changeait lorsque le centre de gravité de notre vie se voyait modifié par certaines rencontres ou l’arrivée d’enfants.

A ce jour, j’ai bien plus besoin d’amitié, de partage, de diversité de centres d’intérêt que de relations intimes à proprement parler.

Peut-être suis-je plus posée à propos de moi-même, n’ai-je plus ce besoin insensé de séduire ou inconscient de me reproduire, en bon mammifère que je suis ?

Au chapitre où j’en suis, j’observe le nomadisme amoureux comme une errance plutôt que comme un moyen d’évoluer en allant où l’instinct nous mène, même si ces relations ne se résument pas à du ‘one shot’ ou un simple penchant sensuel.

C’est la qualité de la communication (même silencieuse !), la profondeur des échanges, la diversité des expériences et des points de vue, la légèreté et la joie qui m’importent le plus, à l’étape de la vie que j’ai atteinte.

Malgré cette évolution personnelle et même si l’intro de Laëtitia de la chaine ‘Le Corps, la Maison, l’Esprit’ est trop contextuelle et trop longue, je crois qu’elle décrit l’amour libre tel que je le conçois, avec les mêmes observations et les mêmes questionnements.

Une attirance pour quelqu’un d’autre n’étant, en aucun cas, un acte contre celle ou celui avec qui l’on partage déjà sa vie mais une réponse à un besoin de nourrir des parts de soi qui ont besoin d’exister, d’évoluer.

Ni de la perversité, ni de la trahison, la question relève bien plus de l’importance de ne pas se nier (au profit d’une conception culturelle) au risque de passer à coté de soi-même.

Le concept parait simple et égoïste au premier abord pour la plupart des gens.

Vous vous trompez. Je ne parle pas de la ‘fête du slip’ !
En réalité ce n’est pas un choix confortable ni physiquement, ni émotionnellement lorsque l’on est sensible. Cela devient même un incroyable tiraillement lorsque l’on respecte ceux/celles qui nous aiment mais qui se conforment à la norme sociétale.

Pourtant, respecter ses besoins et son propre chemin est aussi important.

La liberté a donc un prix.

Et si cette conception monogame était simplement évaluée personnellement par chacun avant d’être érigée en héritage culturel indiscutable ? Cette prise de conscience serait alors suivie d’une évidente honnêteté à propos de ces conceptions, avec ceux que l’on engage à partager notre vie.

Ne soyons pas hypocrites, une simple observation de la réalité relève chaque jour l’inadéquation de la monogamie à bon nombre d’humains qui finissent par faire semblant avec leurs proches ou juste avec eux-mêmes, parce qu’ils se sentent fautifs au regard d’un concept de la société.

Au plaisir de vous lire.

 

Published inAu fil des jours...HombreSe DefinirThéorie

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