Au début j’avais tellement de choses qui se bousculaient dans ma tête que les coucher sur le clavier était productif. Comme l’impression de ne pas réfléchir dans le vide, de ne pas laisser s’échapper les pensées sans analyse plus profonde.
Puis, c’est vite devenu un exutoire, le moyen de dire tout haut ce que je pense tout bas, sans avoir besoin d’une présence physique.
Habituellement, on ne traite que quelques sujets en tête à tête. Car il faut l’instant propice, la tournure de la discussion, la disponibilité de l’interlocuteur et son intérêt. Et puis il y a certains sujets plus adaptés à l’un ou à l’autre. S’il fallait toujours en passer par des soirées de discussion, au delà de minuit, avec un peu de rhum pour faire tomber les armures, nous ne serions pas dans un bel état.
Alors, dans la réalité, il n’y a que des « imp écran » de l’instant t qui ne reflètent qu’une partie de soi. La preuve, j’ai encore plus de mal à parler aux gens qui comptent.
Les posts sont parfois indécents, personnels, impliquent d’autres gens. J’ai du mal à trouver la limite du dire ou non. Mais en même temps, cela éclaircit mes idées, aide à lâcher le mot juste, à travers le rempart, dans ce contexte de pseudo anonymat. Il me manque cependant l’échange avec l’autre. Le retour bienvenu qui fait évoluer, comprendre plus vite, affiner la réflexion.
Je ne sais ce qui étonne en me connaissant, ou ce qui amuse/effraie sans savoir qui je suis. J’en suis curieuse parfois …
Quoiqu’il en soit, à rebours, lorsque les posts qui ont déjà 6 mois réapparaissent, ils ne me semblent pas si éloignés. Ils sont parfois même encore si présents, d’hier. Au fil du temps, je vois évoluer quelques cheminements, quelques réflexions.
Et suis encore tétanisée par ce temps
qui s’écoule avec une constance déroutante.
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