Aujourd’hui, j’ai l’âge du Christ … Mais notre sagesse n’est pourtant en rien comparable !
Ce matin, il fait un peu moins frais qu’il y a plus de 2 jours, alors que nous nous rendions à l’aéroport d’Ulaanbaatar. Une cohue étouffante à à peine 6h du matin.
Ils parlent italien, japonais ou un français que je voudrais oublier.
Trop de monde après ces grands espaces et un chariot si encombrant qu’il m’empêche de le rejoindre. J’ai chaud. Nous attendons devant le « Security Restricted Area » quand il nous annonce que c’est là qu’il s’arrête. Déjà … ?
Une panique intérieure m’envahit, mais qui le sait ?
Plus rien ne compte que ce dernier hug. Il me sert contre lui, le parfum sur sa peau m’étourdit, ma main sur son torse reste encore un peu. L’espace d’un instant, le temps s’arrête.
La file avance et il est déjà derrière. J’appuie sur le déclencheur de l’appareil photo, comme une dernière chance de l’emporter avec moi. Il ne sourit plus.
Je tente, tant bien que mal, de maitriser les larmes pour ne pas blesser…
A quoi cela rime-t-il ? Les questions me submergent sans vraiment réaliser que l’avion va m’emporter bien loin.
Derrière la foule, il me fait le signe des yeux qui pleurent. C’est à peine si mon sourire s’esquisse. Mon regard ne pourra pas tout dire.
Je suis comme enfermée au milieu de tous ces gens qui continuent d’avancer. Les minutes sont interminables, je voudrais m’échapper pour rejoindre les cavaliers.
Le flot m’emporte et lorsque je me retourne … Il n’est plus là.
Que la vie te sourit … Voyageur.
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