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Baptême de Viro

Les lumières convergent sur son casque et le bruit du moteur s’amplifie sous le tunnel.
Je m’accroche plus ou moins maladroitement, mais suis ravie.
S’annonce un we hors de mon commun, même si le pilote souffle la glace …

Ça m’apprendra à m’inviter !

Le plaisir de revoir ces marins d’eau Corse et de mettre une gueule sur des pseudos mainte fois entendus est au rendez-vous.

Après avoir été bercés par les ronronnements d’un motard suisse, c’est en traversant la brume que nous commençons la journée.
Comme une résonance sous ma botte qui remonte à mon oreille. Calés genoux, mollets, pieds, un peu plus confiante, je finis par prendre mes distances pour lui laisser un peu d’air. J’apprécie l’angle dans les virages et la montée en puissance dans les lignes droites. Protégée à l’arrière, un peu de vent relatif frôle le cuir. Le jeu est de fermer les yeux et de suivre le vacillement de la moto.
Et après, on dira que le Capsicum fait difficilement confiance … !

Peut pas mieux faire sur ce coup là.

Nous traversons le massif de la Chartreuse, mais c’est en voyant la dent de Crolles que je réalise que nous sommes sur le plateau des Petites Roches.
Immanquables, les parapentes constellent le ciel et prennent des ascendances alors que nous avalons une reblochonnade à Saint Hilaire.
J’envie un peu les wings over pleins d’amplitude de cette Géo II, mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui ! (Une pensée pour P. Nodet tout de même).

Après la vallée de la Maurienne, j’abandonne le Cap’tain qui peut enfin se faire plaisir seul.
En changeant de pilote et de moto, le style passe du gentleman tout en finesse à l’épicurien intense. Le cadencement est prononcé et rythmé. La montée du col du Galibier est sportive, incisive, les accélérations et les courbes font monter un peu d’adrénaline. Morfeus reste attentionné et j’apprécie l’instant au milieu de ce magnifique paysage lunaire. Même si approchant les 2600m, le moteur manque un peu d’oxygène, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles.
La passagère n’anticipe encore pas tout à fait les fins d’accélérations, mais elle est surement plus souple et l’accroche plus efficace.

Pic de la Meije
Pic de la Meije

Au réveil, la lumière sur le pic de La Meije est un délice pour les yeux.
L’ascension du col du Glandon se révèle être un vrai plaisir tout en oscillation. Les hanches suivent la cadence. Ce matin, la passagère n’a pas l’air de gêner le motard qui semble plus puissant, plus mordant, pour monter à 1900m. Mais allez savoir …
Un peu plus tard, sur une transition, les paupières sont si lourdes que je pourrais presque dormir si la tête se posait. Mais non.

Après une petite virée sur les hauteurs du lac du Bourget et un verre d’au revoir, retour par autoroute, au coucher du soleil, avec tous les commuters.
Le rythme est plus linéaire. La ST2 se faufile … La récréation avec les motards est bientôt finie.

Capsicum aura quand même droit à un peu plus de 3 mots pour conclure.
Probablement l’effet ‘Sirène du Cap’tain
qui sort le motard de sa réserve.

Tks 😉

ViroChronique de la Circulation

Published inAu fil des jours...Auto - MotoFranceParapente

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