Une nuit, comme on en apprend plus à en vivre …
Une nuit où le brouillard est tellement envahissant que l’on ne peut y voir à plus de 10 m, une nuit de commando froide et humide.
Nous filons tout en raison gardant, à charge d’âme.
Me vient à l’esprit une autre nuit, beaucoup plus chaude et sèche, une nuit down under sur la si linéaire Stuart Highway.
On nous avait conseillé de ne pas rouler dans le désert de nuit. Les animaux étant littéralement hypnotisés par les phares des voitures, il est dangereux de se déplacer la nuit sous peine de retrouver un kangourou sur le capot.
Après plusieurs dizaines de kilomètres à scruter l’obscurité à deux paires d’yeux attentifs au moindre mouvement, je fanfaronne :
– Je commence à me demander si ce n’est pas une histoire à touriste, pour les garder bien au frais dans les hôtels et les backpacks. Il n’y a pas plus d’animaux sauvages que de péage sur cette route !
Quand soudain un petit kangourou gris, affolé, s’agite sur le bas coté et déboule devant nous, suivi par sa mère. Le pied sur le frein de l’automatique ! Ouf … évités de justesse.
Et dire qu’ici, ils chassent le kangourou en pick-up avec pare-buffle.
Cette nuit là, nous rencontrerons dans l’outback : un aigle, un émeu et son petit, deux dingos, des dromadaires et plusieurs grands kangourous.
Toujours écouter les autochtones …
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