Voilà des semaines que j’emporte ce livre partout ou je vais.
Mais qui a envie de lire la guerre ?
Il aura suffit d’une préface un peu nostalgique et d’une introduction mystérieuse dans le transsibérien pour être happée par l’expérience du Capitaine Romanov en Afghanistan, durant les années 80.
Où finit la réalité et où commence le roman ?
Il y a là des pages violentes de réalisme durant lesquelles les combats sont si précis et si détaillés que la détermination puis l’émotion y est palpable.
La perte d’un compagnon d’arme immolé ou le droit des vainqueurs – s’il ne fallait cité que cela – décrivent l’horreur avec une certaine pudeur mêlée d’une implacable densité.
Les dignes confidences de ce Capitaine de l’Armée Soviétique posent la terrible dichotomie entre raison d’état et éthique personnelle.
Le récit, écrit à la manière d’un journal personnel, rend le lecteur témoin du cheminement du jeune Capitaine – qui pourrait être un frère, un mari, un ami – tiraillé entre devoir et humanité.
Thème récurant dans l’œuvre de l’auteur, l’amitié y a sa place de choix devant l’adversité.
Le lecteur, qui ne peut ignoré l’implication de Patrice Franceschi auprès d’Amin Wardak, cherche ça et là le jeune français derrière la ligne, parmi les moudjahidines de l’époque luttant contre l’annexion russe.
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