Les sonorités du piano ponctuent les images de Robert Capa, rendant toute la tension dramatique à ses guerres. De l’extérieure, l’écho distant d’une conversation d’enfants vient troubler ma concentration dans cette cave, bien cachée de mes concitoyens, une demi-heure durant.
Quel bonheur que ces temps de paix qui nous offrent la possibilité d’être mécontents à souhait.
Nuremberg, famille allemande au milieu des ruines fumantes
(Robert Capa, 1945)
S’il ne fallait citer que cette guerre-là. Qu’ont vécu les enfants à partir de 1939 ? Séparations du cocon familial, père, frères, oncles morts ou prisonniers, bombardements, anxiété alentour, faim, institutions, solitude, sans parler de ceux qui étaient visés par l’holocauste, quels traumatismes certains gamins n’ont-ils pas pu surmonter ?
Sous ces voutes inhabillement repeintes, je m’estime si chanceuse de ne pas connaitre les affres des conflits armés.
Que nos enfants aient cette chance encore longtemps,
car de nos jours, la technologie fait que ce serait
encore plus difficile de s’en extraire.
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