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Et si la dernière heure du blog avait sonné …

Je ne sais plus écrire.

Je ne sais plus coucher mes sentiments sur le clavier.

Même spontané chaque mot finit par être pesé, opposé, effacé.

Au point que je me demande aujourd’hui quelle est la véritable utilité de ce blog. Quelle est cette nécessité d’offrir à vos yeux, une intimité sans style ?

Pédaler, théoriser, se reposer sur les accomplissements passés ne mènent qu’à un nombrilisme pseudo-psychanalytique stérile. Alors, j’écris court, concis, énigmatique quitte à perdre le lecteur néophyte en me dévoilant cachée, codée, floutée ou pas.

Plus la sincérité guide mes propos, plus je fournis la lame qui atteindra mes faiblesses. Mécaniquement, j’en dis donc de moins en moins sans vraiment me rendre compte que je fais comme dans la vraie vie.

Plus mes contradictions me sautent au visage, plus elles m’empêchent de devenir une héroïne blanche et inspirée. Plus la platitude quotidienne fait son office, plus la passionaria s’étiole.

Et puis tous ces sujets qui redinent indéfiniment attendant l’impulsion ultime de l’action. Viendra-t-elle au moins un jour ? Ai-je encore le talent d’entreprendre, de m’engager dans des domaines qui en valent la peine ?

J’ai l’impression de distiller des jérémiades répétitives, sans substance ni saveur. Et puis dans le cas contraire la plénitude ne vaut rien à la créativité, au lyrisme, au romanesque de la vie.

Mon apparence empoisonne jusqu’à mon écriture qui dissone de plus en plus, s’appauvrissant post après billet, plus lourde encore billet après citation.

Ne touchant plus la profondeur de l’instant, Facebook est devenu un moyen de partager les informations qui m’importent, préférant garder le blog pour exercer sa fonction initiale d’expression personnelle et introspective.

Mais qui cela intéresse-t-il, en toute honnêteté ?

Même l’humour a foutu le camp, trop préoccupée par le précision, l’exactitude de la transcription mentale inatteignable.

En outre, la maintenance me prend de plus en plus de temps, ajustant les images, mettant à jour les liens, améliorant le référencement, donnant envie d’explorer les articles passés que j’ai moi-même du mal à relire tant ils parlent d’une femme disparue, dans les brumes du temps.

Que des taches techniques qui grignotent jour après jour la capacité à générer des textes, à proposer des réflexions. Du coup, les visiteurs sont plus intéressés par la banque d’images que par les élucubrations.

Trop généraliste, le blog flotte à la surface du net comme un bouchon égaré que l’on observe de loin.

L’inspiration tarie par l’incompréhension ne fait pas honneur aux 8 ans du blog.

Et si l’aventure bloguesque s’arrêtait là, malgré les quelques 339 brouillons mal fagotés, en stock ?

Je vous écris d’une longue nuit qui prend l’habitude d’empoisonner mes jours de fatigue et de m’affubler de cernes quarantenaires.

Rein de grave en somme …

Published inAu fil des jours...BlogPas assez bien pour ...

2 Comments

  1. Ça s’appelle une crise existentielle. Ce n’est ni grave ni contagieux, mais oublie un peu le tourbillon de haine et de dépression qui nous entoure, réaprend l’égoisme, et cela passera tout seul. Courage. et Bises.

  2. bulle bulle

    lassitude du moment ou dure réalité ??????????????

    FACEBOOK, l’endroit où je n’écrirai jamais un mot.
    je sais que le temps manque à chacun, mais un brouillon mis au propre de temps en temps…….on peut appeler ça le lien

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