Encore une femme, la soixantaine, qui parle en ces termes …
La peur de partir, alors que la vie avec son mari est difficilement supportable, épuisante, sans relâche. Elle se sent au service 24h/24h : ménage, repas, vaisselles, lessives, courses et autres activités pour facilité la vie de son compagnon, alors qu’elle a un emploi. Pas de reconnaissance, ni même de remerciement.
Pour moi, c’est une question de génération … Mais là où le bas blesse, c’est quand il est question de mots, toujours dévalorisants, de coups de gueule dès que quelque chose n’est pas droit, d’impatience et d’énervement.
La vision simple serait de dire : Et bien pourquoi ne le quitte-t-elle pas ?
Pourquoi ? Parce qu’elle a peur de représailles, à tort ou à raison. Parce que ce choix, la conduirait à quitter son environnement, ses amis, son travail. Parce que la colère qu’engendrerait un tel acte créerait un tsunami … Parce qu’elle n’a pas de retraite et que comme tout couple de l’époque, ils sont mariés sous le régime de la communauté de bien. Elle n’a à elle qu’un minuscule pécule.
Il y a cette autre femme, qui elle aussi à peur d’une réaction violente et aussi de ce que l’on va dire …
Je ne dis pas que ce sont des oies blanches. Les fautes, après tout ce temps, sont nécessairement partagées. L’histoire ne dit pas sur quels points sensibles, elles appuient parfois pour agacer, se venger ou titiller. J’ai souvent vu ce genre de personne, en abnégation, se complaisant dans leur rôle de victime. Mais voilà les mauvaises habitudes ne changent pas comme ça …
Et plus tardivement elles se réveillent, plus difficile à prendre est la décision.
Ce sont elles qui sont restées à 35 ans « pour les enfants« . Sans jugement !
Personne ne peut imaginer le contexte de psychodrame que revêt ce genre de situation, sans l’avoir vécu.
Alors le mot liberté n’a pas de sens … enfermées dans un carcan qu’elles ont laissé se refermer sur elles, par naïveté, par fragilité, par éducation.
Indépendance ne veut pas dire féminisme.
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