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Les petites injustices du quotidien #1

Soudain, le prof de HipHop de Petit Biloba décide de supprimer purement et simplement le cours comprenant 6 autres élèves.

Certes, toute peine mérite salaire. La rentabilité est importante.

Pour contexte, l’entreprise du prof est par ailleurs florissante depuis plus de 10 ans avec les cours adulte. Pour moi, un entrepreneur prend des risques, fait des paris et assume les conséquences de ses erreurs.

Mais remontons un peu dans le temps :

En début d’année, nous avons bouleversé tout l’emploi du temps parce que le prof de danse a changé le cours de jour par rapport à l’année précédente.

Oui, c’est son droit. Nous n’avons qu’à nous adapter si l’enfant poursuit ses cours avec lui. C’est ce que nous avons fait sans broncher.

Mais à bien y réfléchir, la source de la petite fréquentation de son cours est peut-être à chercher en parti dans ce changement de jour puisque la plupart des élèves de l’année dernière ne sont plus là.

En septembre, je me suis enquis de savoir si Petit Biloba pouvait basculer sur le cours du mercredi. Ce à quoi le prof affirme très enveloppant qu’il n’aurait pas le niveau pour suivre le cours du mercredi.

Et paf, 1 mois plus tard, ce même prof propose que Petit Biloba intègre le cours du mercredi parce que ce cours du jeudi n’est pas assez rentable.

Sauf qu’entre temps, nous avons établi l’emploi du temps de Petit Biloba en fonction des contraintes que nous avions avec la danse …

Donc impossible de changer de jour comme ça.

La décision tombe : le cours est quand même supprimé.

Mon besoin de droiture est alors particulièrement mis à mal. Car je ne comprends pas qu’alors que les familles s’adaptent au mieux aux contraintes posées, le prof change soudainement les règles du jeu.

It’s not fair.

Pour moi, le prof a fait un pari qui dans ce cas n’a pas porté ses fruits. A lui d’ajuster l’année suivante en apprenant de ses erreurs.

Non, au lieu de ça, c’est aux enfants d’abandonner un cours qu’ils adorent. Parce que, par ailleurs, ce prof est excellent !

La question de la rentabilité est louable, mais je ne comprends pas que le prof ne prenne pas sur lui les conséquences de ses propres choix d’emploi du temps, de publicité, de remplissage.

Il y a encore quelques temps j’aurais conclu ce billet ici,
pour en faire un simple post ‘coup de gueule’.

Aujourd’hui, il m’arrive parfois de réussir à prendre du recul sur ces petites injustices du quotidien qui mises bout à bout finissent par peser lourdement. Surtout si comme moi, vous ne supportez pas l’injustice.

Au lieu de me jouer intérieurement l’histoire du cric, je décide d’utiliser la CNV pour exprimer la situation, mes sentiments, mon besoin et celui de Petit Biloba afin de demander purement et clairement au prof de ne pas supprimer le cours.

Sa réponse est longue, teintée de rentabilité, d’expériences passées et d’obscures raisons personnelles que je trouve bien commodes pour ne pas se laisser prendre à l’empathie de ma demande. Je suis déçue pour moi et pour Petit Biloba.

Je commence à fulminer, jusqu’à apprendre que le cours est maintenu jusqu’au vacances de Toussaint. Je découvre alors qu’en supprimant le fameux cours, il perd l’adhésion de 4 familles dont nous faisons parti.

1h sous payée vaut-elle vraiment la peine de perdre l’abonnement de 4 familles ? Pour quelqu’un proche de ses sous, ça ne me parait pas une option rentable. Il y a quelque chose d’illogique si la rentabilité est vraiment la première raison. D’autant qu’il refuse qu’on lui règle les cours déjà donnés.

Au vue de ces éléments nouveaux, supprimer ce cours semble moins être une question de rentabilité que de contrainte personnelle. Finalement, je l’ai probablement mal jugé, même si la rentabilité était l’argument maladroit que le prof a mis en avant.

Et là, ça change tout pour moi … ma colère tombe … car ce n’est plus à propos d’une non-considération des relations humaines. Ce n’est pas parce que Petit Biloba ne compte pas. C’est uniquement entre le prof et lui-même. Nous sommes malheureusement les dégâts collatéraux d’une affaire qui ne concerne que lui.

Comme souvent et eu égard aux 6 années que je côtoie ce prof, j’ai pris la situation tellement à cœur que j’en ai fait une affaire personnelle.

Le judicieux précepte des Accords Toltèques ‘ne prend rien de façon personnelle’ a encore besoin d’être remis sur le métier …

Je viens de prendre une nouvelle leçon, bien concrète !

Malheureusement Petit Biloba perd son cours de HipHop, mais moi, j’ai lâché la colère.

Published inAu fil des jours...

4 Comments

  1. Marie-Claude Marie-Claude

    Merci de me répondre, je suis sortie de l’hosto, suite à des chutes répétées et fracture multiples. Mais tout ça n’est rien tant qu’on a le moral, n’est-ce pas? Heureuse de savoir que tout le monde va bien. BIses à toi.

  2. Ah Sitelle est de retour !
    Où étais-tu partie ? Pourquoi « momentanément » ?
    J’espère que la santé est bonne.
    Que deviens-tu ?
    Nous allons bien, beaucoup mieux même, sur de nombreux plans.

    Bises
    Caps

  3. Marie-Claude Marie-Claude

    Salut la belle! je suis assez contente de ré émerger momentanément à 78 ans pour te dire merci d’être toujours présente. Bises à vous trois.

  4. Marie-Claude Marie-Claude

    Je te trouve moins incisive qu’avant, et cela me chagrine. Comment vas-tu?

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