Ça vous dit un peu de cynique psycho de comptoir ?
A force d’être confidente des tempêtes conjugales des adorables tarés de trentenaires de ses amis, Capsicum se demande si pour une large part les ‘seconds enfants’ n’auraient pas été conçus ‘par défaut‘ avec le partenaire de leur vingtaine.
Cela peut paraître choquant, dit comme cela, mais ce questionnement résulte pourtant d’observations redondantes.
Ne dit-on pas que l’amour ne dure que 3 ans ?
Contrairement à la croyance, répandue mais vaine, que faire un enfant puisse aider à la cohésion du couple, cette réflexion-là se place dans une logique bien plus cynique et sans grand espoir vis à vis de l’avenir de la vie à deux.
Le point de vue masculin ayant été largement observé et décrypté, intéressons nous plutôt à ces dames.
Le ciment du couple des années 70, ‘Rester pour les Enfants’ n’est plus à la mode puisque les femmes d’aujourd’hui ont tiré les leçons des souffrances de leur mère qui pour beaucoup se sont sacrifiées 35 années durant, pour la louable cause des enfants.
Cependant, l’horloge biologique étant immuable, les contemporaines se disent pressentent inconsciemment qu’avant de trouver un autre homme qui en vaille la peine, avant de construire une solide relation avec lui et d’enfin procréer, il leur faudra 1 an, 3 ans, peut-être même 5 ou 7 ans si elles sont en plein boom professionnel (oui, c’est aussi l’âge !) ou si l’homme préfère jouer au chat et à la souris. Elles approcheront alors la quarantaine ou l’auront déjà dépassée de quelques années.
Un peu tard pour biberonner correctement !
Mieux vaut tenir que courir. Alors leur meilleure chance d’enfanter dans le créneau idéal est donc de le faire avec leur partenaire de toujours, espérant secrètement que tous les doutes s’évaporent une fois occupée à changer les couches du petit dernier.
Mais non, ça ne marche pas …
C’est bien connu, un enfant n’a jamais rapiécé un couple !
Ainsi aussitôt que la mère n’est plus sous l’influence des hormones ancestrales, elle se sent à nouveau disponible.
Il y a 10 ans, un vieil ami a écrit à Capsicum qu’à son sens, la fidélité n’existe que de fait. Elle s’exprime naturellement ou n’est pas.
Et bien qu’ayant de jeunes enfants, le couple vole alors en éclat, sous le prétexte que Madame gâche sa jeunesse en restant avec Monsieur.
Monsieur, lui, est moins enclin à la séparation, puisque soit il ne voit pas le problème, soit de nature moins tragique, il profite parfois de sa jeunesse sans Madame.
C’est si beau … les promesses du Mariage pour la vie !
Nous en venons donc au ‘drame’ des célibataires endurcis.
Après s’être beaucoup amusés mais prenant de l’âge, les exigences de ces solitaires vis à vis de la future moitié idéale diminuent considérablement (‘Syndrome de la dernière chance’). Et à moins de faire la sortie des écoles, ces célibataires qui recherchent un peu de conversation en plus de l’éclate au pieux, succombent enfin aux ‘secondes mains’ précédemment citées. Évidemment, les jeunes mignonnettes n’ont pas encore l’envie de s’arrêter sur la case maternité …
Passées les premières hésitations, ils s’intéressent donc, en toute sincérité, à ces ‘secondes mains’ ayant déjà un vécu et transportant souvent des valises bien encombrantes : blessures plus ou moins cautérisées, enfants et ex-mari, défaut de confiance, manies et habitudes, etc.
Du coup, avec l’âge, la relation peut se compliquer un peu …
Malgré l’excitation d’une nouvelle aventure, difficile de ne pas être le seul et l’unique, difficile de ne pas avoir été l’initiateur, difficile d’élever des enfants qui ne sont pas les siens, difficile de décrocher la lune pour une personne qui l’a déjà obtenue, difficile de renoncer à sa si chère et fidèle indépendance, difficile de vivre avec quelqu’un qui a des points de comparaison, difficile de partager sa tanière !
Mais peu importe, après tout, le temps tourne, la solitude pèse
et contre toute attente leurs gènes se gâchent !
Si seulement les ‘secondes mains’ avaient su ça avant …
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