Il est une île, la plus au vent de l’archipel, que l’on n’atteint que par bateau. Un petit trésor strié de ribeiras.
Au détour d’un jardin d’altitude, il est plus aisé de comprendre quel confort est le notre au quotidien.
Santa Isabel est un petit verger pavé, aux maisons de pierre et aux toits quadrillés de feuilles de canne à sucre. Ici, l’agriculture est seule subsistance car tout transport passe par les chemins muletiers alors que les Toyota Hiace parcourent, pour qui veut, la vallée de l’autre versant.
Un contraste de vie saisissant à un pli de terrain près.
Alors, pas après pas sur la crête qui déroule son chemin pavé jusqu’à la mer, la beauté des cultures, qui sculptent la montagne en terrasses, envahit l’esprit et le coeur.
Dévalant la montagne sur un rempart, le camaïeu de verts imprègne la rétine at vitam eternam. Un lyrisme probablement en rapport avec l’acharnement à trouver le bon chemin, à la boussole …
Aveugles au vide, c’est en débouchant du couvert des pins que la vue est littéralement à couper le souffle.
Ce pays commence vraiment à imprégner mon être.
**********
Be First to Comment